Description
Si le verbe est fréquemment enseigné dans les classes du primaire en fonction de son accord et, plus généralement, de la conjugaison, cette catégorie de mots doit également être abordée au-delà de sa structure morphologique. Par exemple, c’est grâce à l’ajout de marqueurs de négation autour du verbe conjugué que l’on transforme une phrase de forme positive en phrase négative. Qui plus est, chaque verbe est régi par une construction qui influe sur les utilisations qu’on peut en faire. Dans cette perspective, les verbes débuter et commencer, bien qu’ils partagent
un sens similaire, ne peuvent techniquement pas être employés de la même manière dans le discours. Le premier est intransitif, c’est-à-dire qu’il
se construit seul, alors que le second est transitif direct ; il doit être accompagné d’un groupe de mots en fonction complément direct. Le recours à
une phrase telle que Je débute mon cours dans deux minutes sera de ce fait critiqué, mais Je commence mon cours dans deux minutes sera tout à
fait acceptable. Ainsi, dans le cadre de cette série de deux chroniques, nous nous arrêterons à la transitivité, cette propriété du verbe qui détermine : 1) s’il peut être accompagné d’un complément et, le cas échéant, 2) les groupes syntaxiques pouvant jouer le rôle dudit complément.
Nous proposerons, dans ce premier texte, quelques explications linguistiques afin de rendre compte de la transitivité verbale. Nous présenterons
de surcroit un réseau littéraire permettant de distinguer les verbes intransitifs et transitifs, et d’enseigner plus particulièrement le complément
direct du verbe. Notre prochaine chronique portera quant à elle sur le complément indirect.
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