Description
L’auteure est professeure titulaire au département de didactique de l’Université de Montréal.
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Par Isabelle Montésinos-Gelet
Objectif général du réseau : Les albums sans texte sont des œuvres propices à de nombreux apprentissages. Ils suscitent nécessairement la parole, puisque la narration en images doit être verbalisée pour être partagée.
On doit au linguiste suisse Ferdinand de Saussure (1913) la distinction entre les concepts de langage, de langue et de parole. Selon sa conception, le langage est la faculté permettant de communiquer notamment grâce aux expressions faciales ou aux postures; la langue est une manifestation particulière du langage par l’usage d’un système conventionnel constitué d’éléments et de règles. (ex. LSQ, français, anglais, arabe…); alors que la parole correspond à l’utilisation d’une langue par un individu pour produire des discours.
Les albums sans texte peuvent jouer un rôle quant au développement du langage, de la langue et de la parole. En effet, le sens véhiculé dans l’album sans texte repose sur l’expressivité des illustrations qui viennent mettre en scène des gestuelles qui sont interprétées par les personnes qui observent l’album. Ces derniers lorsqu’ils partagent leur découverte transforment leur interprétation en discours afin de narrer des évènements mis en scènes. Du langage impliqué dans leur compréhension, ils passent ainsi à la parole. S’ils en viennent à écrire, la fixation de leur discours demandera un travail sur la langue afin de maitriser les normes de l’écrit.
Ce réseau est constitué de quatre albums sans texte de grande qualité. Son objectif principal est de travailler la compréhension, plus précisément les macroprocessus et les processus d’élaboration (Irwin, 2006). C’est en portant une attention à la structure des textes que les macroprocessus sont abordés. Pour ce qui est des processus d’élaboration, plusieurs éléments littéraires sont aussi considérés comme l’identification du thème et des sous-thèmes, des caractéristiques des personnages, du temps et des lieux du récit, des valeurs, des stéréotypes et des allusions. Tous ces éléments relevant des macroprocessus et des processus d’élaboration doivent être abordés avec les élèves si l’on se réfère à la Progression des apprentissages (MELS, 2009). Par ailleurs, les trois autres compétences du programme de (écrire des textes variés, apprécier des œuvres littéraires et communiquer oralement) sont largement exercées par les tâches proposées dans ce réseau. La discussion de certains thèmes conduit également à considérer différentes disciplines (ECR, sciences, univers social).
L’auteure est professeure titulaire au département de didactique de l’Université de Montréal.
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