Description
Extrait
Les habiletés en écriture que l’école québécoise vise représentent un défi de taille pour les élèves dont le français a été peu présent dans leurs premières années de vie. Le fait de vivre des expériences d’écriture signifiantes et positives qui mènent l’élève à un certain succès dès les premiers apprentissages de la langue seconde semble un levier pour les aider à relever ce défi. L’engagement actif de l’élève immigrant nouvellement arrivé dans la lecture et l’écriture (dès son arrivée en classe) est considéré comme déterminant pour un enseignement efficace (Cummins, 2009, p.48). L’élève, soutenu par des liens affectifs créés avec l’écriture, développe progressivement une identité de scripteur, une perception de sa compétence à écrire qui l’aide à faire face à la complexité grandissante des tâches d’écriture. Ce sont les fondements d’une approche de l’écriture développée par plusieurs chercheurs canadiens, dont Jim Cummins (Université de Toronto) : la production de textes identitaires plurilingues (identity texts).
Ce type d’approche a récemment été adapté et expérimenté dans le cadre d’une recherche-action menée au Québec dans des classes d’accueil d’écoles primaires et secondaires (Vatz-Laaroussi, Armand et coll., 2010-2013). J’ai eu la chance d’y participer à titre de doctorante et d’accompagner plusieurs enseignantes dans leur projet d’écriture, que ce soit au primaire ou au secondaire. Les lecteurs intéressés pourront lire le guide d’accompagnement Des histoires familiales pour apprendre à écrire! (Vatz-Laaroussi, Armand, Rachédi, Stoica, Combes et Koné, 2013), un guide qui a été produit après les diverses expérimentations et qui est téléchargeable gratuitement sur le site ÉLODiL.
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