Description
Extrait
Depuis plusieurs années, nous concentrons nos efforts sur l’enseignement de la lecture. Nos nombreuses formations reçues nos recherches personnelles et nos expérimentations nous ont permis d’améliorer nos pratiques pédagogiques et la compétence à lire de nos élèves allophones. Cependant, malgré ces améliorations observées, quelques difficultés persistent. Nos élèves, même s’ils ont développé des stratégies, ne comprennent pas certains textes adaptés à leur niveau parce qu’ils contiennent trop de mots inconnus à l’oral. Ces observations sont d’autant plus marquantes lors de la lecture de textes courants. Trop de mots inconnus amènent souvent à une surcharge cognitive. Cette problématique a d’ailleurs souvent été mentionnée lors de discussions pédagogiques entre collègues.
Ces intuitions d’enseignants font aussi écho dans la littérature professionnelle. Une étroite relation existe, en effet, entre le vocabulaire d’un élève et sa réussite en lecture : « Le vocabulaire entretient une relation réciproque avec la compréhension de la lecture. D’une part, il influe sur la
compréhension : plus les élèves possèdent un vocabulaire étendu, mieux ils comprennent les textes. […] D’autre part, la lecture peut aider les élèves à enrichir leur vocabulaire. » (Giasson, 2011, p.316). De plus, les textes courants peuvent être plus difficiles pour un élève, car ils font souvent appel à un certain degré d’expertise : « (…) le vocabulaire dans les textes utilitaires sera habituellement relié
à des connaissances nouvelles, alors que dans les textes imaginaires il permettra plutôt de nuancer des mots déjà connus. » (Giasson, 1994, p.39).
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.